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Les difficultés psychologiques

Les difficultés psychologiques

Si les travaux du Prof. TOMATIS ont porté d’abord sur le chant et la musique, sur les difficultés scolaires ensuite, il a été bien vite contraint de s’intéresser au psychisme d’une manière plus globale.

En effet, une difficulté d’écoute qui ne résulte pas d’une lésion organique trouve ses causes dans la sphère psychique. Dans tous les cas de distorsions de l’écoute, il y a eu, à un moment donné de la vie du sujet, un refus ou un non-désir de recevoir certaines informations provenant de l’environnement, refus du langage par exemple. La meilleure façon de ne pas entendre n’est-elle pas de fermer son oreille? Ce verrouillage provient d’un contrôle inconscient activé au niveau du système limbique. Il se traduit au niveau physiologique par la détente des muscles de l’oreille moyenne entraînant immédiatement la détente de la membrane tympanique, laquelle va alors compromettre considérablement le passage de l’information sonore. L’individu pouvant fonctionner alors comme un animal se sentant fragilisé et angoissé dans son environnement.

Dans la pratique, on s’aperçoit que chacune des particularités psychologiques, des mécanismes de défense, s’inscrit dans l’écoute du sujet. Un mécanisme de défense fréquemment utilisé est le choix de l’oreille gauche pour diriger l’écoute. Cela permet de mettre l’autre à distance certes mais cela rend aussi les personnes égocentriques, susceptibles. De plus, les gauchers d’oreille manquent de vivacité verbale et reste fixés sur le passé en devenant pessimistes.

L’écoute osseuse peut devenir plus sensible que celle aérienne entraînant chez la personne une tendance à écouter plus ce qui lui est agréable que désagréable et d’une manière générale en développant une écoute plus centrée sur elle-même que vers les autres.

La sélectivité partiellement ou totalement fermée, autre mécanisme de défense, correspond à l’incapacité d’analyser des sons et à l’incapacité de s’analyser soi-même. Le plus souvent, cette réaction est provoquée par un événement vécu comme traumatisant par l’enfant dans premières années de sa vie. Un déménagement, un décès dans la famille, la naissance d’un frère suffisent à l’individu pour tirer une sorte de rideau émotionnel entre lui et les autres. L’ennui c’est qu’une sélectivité fermée empêche l’individu d’utiliser son potentiel, le rend fatigable et anxieux.

Les distorsions de l’écoute apparaissant entre 1000 et 4000 Hz provoquent des difficultés de communication, un manque de confiance en soi et une absence de motivation. Le plus souvent cela provient d’un besoin d’être aimé pas suffisamment intégré. Lorsqu’il est compensé, il provoque un comportement agressif alors que, non compensé, il laisse le sujet renfermé sur lui-même et incapable de s’extérioriser.

Des difficultés psychologiques plus importantes entraînent une fermeture de l’écoute de manière plus particulière. Dans le cas des dépressions, on observe une chute importante des fréquences aiguës, justement celles qui apportent le plus d’énergie, qui donnent l’envie d’entreprendre. Au contraire, les schizophrènes privilégient ces hautes fréquences mais n’écoutent plus les graves et perdent l’ancrage dans la réalité.