Intégration des langues vivantes
Les nouveau-nés ont une plasticité auditive extraordinaire. Ils ont un réflexe inné d’adaptation qui hélas ne va pas empêcher leurs oreilles de se centrer progressivement sur les caractéristiques de leur langue maternelle.
Pour comprendre les mécanismes d’intégration d’une langue vivante, il faut savoir que chaque langue baigne dans une atmosphère émotionnelle dominante. Prenons comme exemple l’anglais. Cette langue:
- s’exprime dans les fréquences élevées,
- se parle du bout des lèvres,
- dispose d’une sémantique fine et subtile qui économise l’expression
corporelle.
Le prof. TOMATIS a étudié de manière approfondie les langues et a découvert quelques caractéristiques qui peuvent les définir.
Les bandes passantes
L’audition s’étale sur un spectre sonore large. Toutefois toutes les fréquences ne sont pas perçues avec la même sensibilité. il existe des zones préférentielles, par langue, dites bandes passantes qui avantagent certaines plages sonores au détriment d’autres.
Les courbes d’enveloppes
Le temps de latence est le temps nécessaire à l’oreille pour se mettre à l’écoute; il est neurologique mais varie selon les ethnies et selon l’âge.
russe | 175 millisecondes |
allemand | 125 millisecondes |
américain | 75 millisecondes |
italien | 75 millisecondes |
français | 50 millisecondes |
anglais | 5 millisecondes |
espagnol | 5 millisecondes |
Par conséquent, intégrer une langue par le biais de la méthode TOMATIS, c’est familiariser son oreille à la bande passante de la langue. Il en résulte une manière d’entendre qui se moule sur la courbe d’enveloppe et qui peut s’adapter au rythme de la langue.